11 janvier 2007
4
11
/01
/janvier
/2007
16:34
Evolution de la société
1. Les âges et les générations, comme les évolutions démographiques, n’ont pas été suffisamment pris en compte par les politiques
publiques.
Comment comptez-vous concrètement prendre en compte ces questions au sein des politiques que vous souhaitez mener ?
Ne croyez-vous pas qu'une politique du vieillissement devrait remplacer la « politique vieillesse » ?
2. Les pouvoirs publics ne sont pas les seuls responsables de l’image globalement négative que les médias et le grand public ont du
vieillissement et de la vieillesse.
Quels moyens mettrez-vous en œuvre pour veiller à ce que les représentations de l’avancée en âge et de la vieillesse ne se focalisent pas sur
des aspects négatifs ?
3. À force d’identifier utilité sociale et activité rémunérée, de nombreuses personnes retraitées se voient considérées comme inutiles,
surtout si elles refusent de se définir uniquement par rapport à une activité bénévole ou familiale.
Quelle place proposez-vous pour ces personnes dans la société d’aujourd’hui et de demain ?
4. On entend de plus en plus de discours opposant les générations, discours menaçant les jeunes de voir des vieux captant les richesses
à leur profit, discours menaçant les vieux de voir les jeunes ne plus financer les retraites, etc.
Comment comptez-vous éviter que les relations entre les générations ne se dissolvent et que ne l’emportent des intérêts ne permettant plus de
maintenir la cohésion sociale ?
Discrimination par l'âge
5. Les discriminations par l’âge, dans l’accès à la formation, à l’emploi, aux aides, aux soins, risquent de devenir la première forme
de discrimination en France.
Comment comptez-vous, dans chacun de ces domaines, mettre fin à ces formes de ségrégation et d’exclusion ?
6. Les politiques d’aménagement du territoire ne veillent pas suffisamment à un égal accès aux services publics, aux lieux
culturels, aux lieux de soins, et ne veillent pas à éviter que des territoires deviennent, pour un âge ou un autre, inaccessibles ou facteurs d’isolement.
Comment envisagez-vous le rattrapage des retards importants pris dans ces domaines ? Quelles villes et quelles campagnes imaginez-vous
pour que puissent y vivre ensemble, sans isolement et sans discrimination culturelle ou sanitaire, des personnes de tous âges et de tout état de fragilité ?
Quels modes d’intervention comptez-vous développer pour répondre à l’état d’urgence de la situation de l’habitat (carences, inadaptation,
faible croissance des logements sociaux…) ?
7. Politique du handicap, politique de la vieillesse, politique de santé sont discriminantes et conduisent à des besoins constants de
mise en cohérence et de « passerelles ».
Quelles propositions faites-vous pour décloisonner ce système peu lisible pour le citoyen et qui engendre de profondes inégalités ?
Solidarité et
financements
8. La décentralisation, qui était censée placer le pouvoir décisionnel au plus près du citoyen, a pour conséquences la création de
nouvelles inégalités, pour les citoyens, entre départements, ainsi qu’une politique nationale qui a de plus en plus de difficultés à s’imposer.
Quelles articulations concevez-vous pour permettre à l’État d’être le garant d’un droit égal et d’un dispositif national cohérent ?
9. Environ un million de personnes de plus de 60 ans, dont une majorité de femmes, vivent actuellement sous le seuil de pauvreté, avec
de dramatiques conséquences en termes de salubrité du logement, de qualité de l’alimentation, d’accès aux soins, etc.
Comment comptez-vous prendre en compte les nombreux rapports qui indiquent que les réformes des retraites à venir risquent de multiplier les
vieillesses pauvres ? Quels moyens comptez-vous adopter pour mettre fin aux actuelles situations de misère et éviter qu’elles ne s’accroissent dans le futur ?
10. Le choix du lieu de vie et du mode de vie est aujourd’hui très dépendant des ressources, même avec l’allocation personnalisée
d’autonomie (APA).
Comment pensez-vous garantir la liberté de choix des personnes ?
11. Les manques de personnels, les lacunes de formation, la vétusté de certains établissements d’hébergement, etc., sont les
conséquences les plus visibles de la faiblesse des moyens alloués à l’accompagnement et au prendre-soin des vieilles personnes malades ou handicapées, que ce soit à domicile ou en
établissement.
Comment comptez-vous remédier à cette situation que les personnes, leurs proches et les professionnels dénoncent comme incompatible avec les
valeurs de notre société ?
Comment comptez-vous répondre à ces demandes et éviter que se multiplient des situations de maltraitance sociale et
institutionnelle ?
Quelles politiques imaginez-vous pour soutenir la qualification et l’attractivité des métiers de l’aide ou du prendre-soin auprès des personnes
malades ou handicapées de tous âges ?
12. Comme l’indiquent tous les rapports consacrés à ces questions, les besoins de financement vont croître dans les années à venir pour
répondre à la nécessité de permettre à tous les citoyens, quel que soit leur âge, d’être convenablement aidés, accompagnés, pris en soin, quand ils en ont besoin.
Quelle évaluation faites-vous des montants financiers à dégager pour répondre à ces besoins?
Comment comptez-vous les financer : nouveau risque Sécurité sociale, CSG, TVA sociale, assurances individuelles, autres ?