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11 janvier 2022 2 11 /01 /janvier /2022 17:16
Pour une prestation Autonomie, un vrai 5eme risque de protection sociale déclinés sur les territoires. Lettre aux candidats à l’élection présidentielle 2022
Comme en 2012, en 2017, le collectif « Une société pour tous les âges » interpelle les candidats à l’élection présidentielle.
Affirmer un droit universel et intégral à la compensation des conséquences d’une situation de handicap quel que soit l’âge, décliner des réponses opérationnelles pour la refonte de la gouvernance du système et assurer un financement pérenne de ce 5eme risque Autonomie, à la veille de l’accélération de la transition démographique à horizon 2030, le collectif aimerait vos réponses à ces questions pour mars 2022 en vue d’une conférence de presse.

 


Pour la fin de la barrière de l’âge

 

De plus en plus de personnes atteignent des âges élevés. Etant donné les liens qui existent entre problèmes de santé entrainant un besoin d’aide à l’autonomie et avancée en âge, la population qui vit une situation de handicap et a des besoins de compensation, est majoritairement très âgée.

 

>> Comptez-vous remédier à cette discrimination selon l’âge par un droit de compensation et une prestation Autonomie identiques pour un même besoin d’aides dans les activités de la vie quotidienne, quel que soit l’âge ?

 

 

Pour un 5eme risque Autonomie financé

 

Forts restes à vivre/à charge des personnes directement concernées, de leurs proches, aides individuelles et collectives confiées à une gouvernance complexe,
Les sommes à la charge des personnes âgées en établissement ou à domicile sont très au-dessus de la moyenne des pensions de retraite.

 

>> Vous engagez-vous à financer lors du prochain quinquennat la 5eme branche de protection sociale dite « Autonomie » votée en 2020 visant à compenser les conséquences d’une situation de handicap quelle qu’en soit l’origine (situation de handicap ou avancée en âge) ?
Avec un financement principalement basé sur la Solidarité Nationale ? 


 

Pour un parcours d’aides et de soin lisible et simple

 

La responsabilité de l’organisation et du financement des services et institutions d’aide et soin aux plus âgés en situation de vulnérabilité est éclatée entre différentes autorités tant au niveau central (CNSA, administrations ministérielles des secteurs de la santé, des affaires sociales, du logement etc.) que local (Agences régionales de santé, conseils départementaux, municipalités, associations etc.). La fragmentation concerne la législation et la réglementation générale, l’autorisation des nouveaux services et personnels, la détermination des tarifs pour les prestations, l’allocation des budgets aux organismes prestataires. S’ajoutent en outre les actions sociales facultatives des municipalités et des caisses de Sécurité sociale. La fragmentation concerne également la fourniture des prestations, les rendant peu lisibles pour les personnes concernées, leurs proches aidants et les nombreux intervenants de terrain. Les prestataires sont de statut varié (publics, associatif, privés lucratif, professionnel libéral), de formation et de qualification diverses (profession sanitaire, profession sociales, emplois non qualifiés, proches aidants)[1]. Cette multiplicité s’explique par la dichotomie entre secteur sanitaire et social, entre professionnels de ville et établissements sanitaires et médico-sociaux. Le manque de coordination entre acteurs génère des ruptures de continuité des parcours d’aide et de soin au long cours, notamment en cas d'hospitalisation pour un épisode aigu. La fragmentation contribue, en outre, à la concurrence entre responsables, dans un contexte de financements limités, pour obtenir des moyens supplémentaires. Il en résulte des déséquilibres de moyens entre territoires et entre secteurs notamment aux dépens du médico-social par rapport au sanitaire et au sein du secteur médico-social aux dépens de l’aide à domicile, pourtant plébiscitée par les français pour vieillir chez soi.

[1] N’y a-t-il pas six possibilités de recevoir une aide pour la toilette sans qu’il y ait un lien évident entre qualification de l’intervenant et reste à charge pour la personne aidée.

 

>> Comment comptez-vous y remédier ? Qui selon vous doit être leader pour l’allocation des ressources ? Comment inciter à la coordination des prestaires ? Comment assurer un meilleur équilibre de moyens entre les différents secteurs ?

 

 

Lutter contre la maltraitance

 

Toutes les maltraitances doivent être dénoncées et la protection des lanceurs d'alerte garantie.

En France, 5% des personnes de plus de 65 ans et 15% des plus de 75 ans, soit 600 000 personnes en tout, subiraient une forme de maltraitance

 

>> Etes-vous prêt à vous attaquer au problème et à promulguer les textes correspondants (la maltraitance ne figure pas en tant que telle dans le Code pénal) ?
 

 

Pour une refonte et une professionnalisation de la filière médico-sociale

 

Le nombre, la qualification, les compétences des personnels en établissements et à domicile sont insuffisantes étant donné l’accroissement du nombre de personnes du grand âge en situation de handicap complexe car atteintes de multiples problèmes de santé et maladies. Elles nécessitent des intervenants formés à une approche globale de la santé, au travail en équipe et à une coordination entre professionnels pour assurer des réponses adéquates tout au long du parcours d’aide et de soins.

La formation devrait s’appuyer sur la conception capacitaire de la santé au sens OMS d’un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Des réponses variées, connues, financées, attractives seront des ressources, des centres de prévention, de compensation, de soutien moteurs, innovants, validés, avec un personnel formé, compétent en nombre suffisant.

  • L’effectif global des intervenants au domicile des particuliers est estimé à 1,23 million.
  • D’ici à 2030, 300 000 emplois nouveaux auprès des personnes âgées seront à pouvoir.
  • Les conclusions du rapport Dufeu Schubert de 2019 contre l’âgisme demandent de faciliter l’inclusion des seniors dans la société en leur donnant plus de moyens pour rester autonomes et notamment de rénover les grilles dévaluation (Aggir), miser sur les compétences des citoyens de tous les âges, en entreprises, déployer l’approche domiciliaire.
     

 >> Quelles solutions envisagez-vous pour créer, financer et rendre attractive une véritable filière médico-sociale professionnelle, en établissements comme à domicile ? Comment comptez-vous renforcer les effectifs ?  

 

 

 

Pour soutenir les proches aidants en souffrance

 

Les proches aidants représentent l’essentiel de l’aide apportée aux personnes âgées ou handicapées (notamment jeunes). Leur aide commence tout juste à être reconnue comme une activité ouvrant des droits sociaux.

Or les aidants sont majoritairement des femmes avec des parcours professionnels discontinus et des pensions de retraite faibles.

Par ailleurs, nombre d’entre eux s’épuisent. Un dispositif d'accompagnement des aidants qui fasse porter la charge des soins et de l'accompagnement sur les professionnels est nécessaire alors que nous sommes actuellement dans la situation inverse.
 

  • Pour les personnes âgées en situations de handicap les plus importantes, l’aide informelle (proches aidants) se monte à 5h15 en moyenne par jour.
  • Cet accompagnement informel représente 7 à 11 milliards par an.
  • La loi d’adaptation de la société au vieillissement suivi de la stratégie pour les aidants ont permis des avancées encore insuffisantes :
  • Apa 2 (à domicile)
  • Droit au répit (500 euros par an pour les situations les plus complexes
  • Reconnaissance du statut d’aidant
  • Rémunération du projet proche aidant en 2021

 

>> Quel engagement prenez-vous face à ces réalités ? Comment ?

 

 

Lutter contre l’âgisme, cette discrimination liée à l’âge

 

 

Les conclusions du rapport Dufeu-Schubert de 2019 estiment que pour mettre fin à l’âgisme délétère qui rejaillit sur TOUTES les générations*, il s’agit de :

- développer une société inclusive qui s’appuie sur l’éducation et les médias pour développer une culture de la longévité positive
- Instaurer des droits et libertés fondamentales en faveur des personnes âgées et de la préservation de l’autonomie
- Faciliter l’inclusion des seniors dans la société en leur donnant plus de moyens pour rester autonomes

 

*Cette discrimination a des impacts médico-économiques : « Les personnes âgées ayant une attitude négative vis-à-vis de leur propre vieillissement ne se rétablissent pas aussi bien des incapacités et vivent en moyenne 7,5 années de moins que celles ayant une attitude positive ».
La « barrière d’âge des 60 ans » (APA/PCH) limite l’accès aux soins et à l’autonomie.

 

>> Quelles mesures envisagez-vous pour que la lutte contre l’âgisme soit reconnue au même titre que la lutte contre le sexisme, le racisme ou toute autre discrimination ?

 

 

Sources

Rapport de la concertation Grand âge et autonomie - Rapport Libault : 175 propositions pour une politique nouvelle et forte du grand âge en France, mars 2019
https://solidarites-sante.gouv.fr/archives/consultation-place-des-personnes-agees/concertation-grand-age-et-autonomie/article/rapport-de-la-concertation-grand-age-et-autonomie

Rapport El Khomri : plan de mobilisation nationale en faveur de l’attractivité des métiers du grand-âge ,octobre 2019
https://solidarites-sante.gouv.fr/ministere/documentation-et-publications-officielles/rapports/personnes-agees/article/rapport-el-khomri-plan-de-mobilisation-nationale-en-faveur-de-l-attractivite

Réussir la transition démographique et lutter contre l’âgisme. Rapport réalisé par Mme Audrey Dufeu Schubert, députée de Loire-Atlantique, à la demande d’Edouard Philippe, Premier ministre, décembre 2019
https://solidarites-sante.gouv.fr/ministere/documentation-et-publications-officielles/rapports/personnes-agees/article/reussir-la-transition-demographique-et-lutter-contre-l-agisme

Observatoire de l’âgisme
http://agisme.fr/

Note du CAE : quelles politiques publiques pour la dépendance ? Antoine Bozio, Agnès Gramain et Cécile Martin, octobre 2016

http://www.cae-eco.fr/Quelles-politiques-publiques-pour-la-dependance.html

Les services à la personne en 2015

http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2017-011.pdf

Agevillagepro : interview de Philippe Bielec, ingénieur conseil à la direction des risques professionnels à la Cnamts

http://www.agevillagepro.com/actualite-14741-1-Risques-professionnels-des-mesures-en-direction-des-ESMS.html

Quel est l’impact de la survenue d’un accident du travail sur la santé et le parcours professionnel ?  Ben Halima M.-A., Regaert C. (Irdes) Document de travail n° 68. 2015/09

http://www.irdes.fr/recherche/documents-de-travail/068-quel-est-l-impact-de-la-survenue-d-un-accident-du-travail-sur-la-sante-et-le-parcours-professionnel.pdf

Alma France : fédération 3977 de lutte contre la maltraitance des aînés

 


Signataires de l'interpellation

 

- Jacqueline CHAPUIS, présidente, Association ALERTES 38.
- Jacqueline GAUSSENS, gérontologue.
- Florence LEDUC, Présidente de l’Observatoire de l’âgisme.
- Pascale RIBES, présidente d’APF France handicap.
- Annie de VIVIE, fondatrice d’Agevillage.com, coordinatrice des formations Humanitude vers le label Humanitude, Observatoire de l’âgisme et Journée nationale des aidants (6 octobre).
- Pascal CHAMPVERT, président de l’AD-PA, Association des directeurs au service des personnes âgées
- Didier DUPLAN, retraité du secteur médico-social 
-  Jean-Claude HENRARD, professeur émérite de santé publique, gérontologue‌.
- Jérôme PELLISSIER, écrivain, chercheur en psychologie, Observatoire de l’âgisme : http://agisme.fr/
- Yves VEROLLET, syndicaliste

 

Contacts : Annie de Vivie, Agevillage/Humanitude : anniedevivie@agevillage.com / Romain Gizolme, AD-PA : rg.ad-pa@orange.fr

 

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 09:34

Après les principes, le collectif "Une société pour tous les âges" attend des actes.

 

Lettre aux candidats à l'élection présidentielle 2017Comme en 2012, le collectif Une société pour tous les âges interpelle les candidats à l’élection présidentielle.
Au-delà des principes pour un droit universel et intégral à la compensation des conséquences d’une situation de handicap ou d’avancée en âge, les signataires attendent des réponses opérationnelles pour la refonte de la gouvernance du système.

Le collectif vous a écrit ce 15 mars. Il demande des réponses pour le 3 avril en vue d'une conférence de presse qui se tiendra le 11 avril.

Consulter l'interpellation

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 11:39

De l’utilité des mathématiques pour apprécier les promesses gouvernementales !

1/ Dans son discours prononcé à Angers le 12 février 2014, sur le thème de l’adaptation de la société au vieillissement, Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre annonçait à propos de la réforme de l’APA : « Il est temps de fonder un acte II de l’APA à domicile qui garantisse une APA plus généreuse et plus accessible : plus généreuse, grâce à l'augmentation des montants d'aides pouvant être alloués pour faire face aux besoins d'aide à domicile.

Pour une personne en perte lourde d’autonomie, l’augmentation des plafonds d’aide pourrait aller jusqu’à augmenter de près d’une heure par jour l’aide à domicile. Pour les bénéficiaires de l’APA les plus autonomes, l’augmentation des plafonds pourra permettre d’augmenter d’une heure par semaine l’aide à domicile. »

Prenons les derniers chiffres disponibles à propos de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), ceux de décembre 2012 (source www.Cnsa.fr) : 728 252 allocataires à domicile dont 20% sont classés en Gir 1et 2 et 80% en Gir 3 et 4.

Si on estime que les personnes « en lourde perte d’autonomie » sont les personnes classées en GIR 1 et 2, soit 145 000 personnes, une heure de plus par jour en service prestataire (tel que le stipule la loi du 20 juillet 2001 pour les gens fragiles) coûte par an : 145 000 X 365 (1 heure par jour) x 21 euros de l’heure (coût moyen 2014 de l’heure en prestataire) soit 1,11 milliards d’euros.

Quant aux « plus autonomes », c’est-à-dire les 583 000 personnes classées en GIR 3 et 4, une heure de plus par semaine coûte annuellement : 583 000 x 52 (1 heure par semaine) x 21 €, soit 0,64 milliards d’euros.

Au total cette mesure annoncée couterait 1,75 milliards d’euros. La somme proposée dans le projet de loi adoptée le 17 septembre par l’assemblée nationale est de …. 153 Millions d’euros soit moins d’un dixième de la somme nécessaire (exactement 8,7 % de la somme nécessaire)

Donc les gens classés en GIR 1 et 2 auront, non pas 30 heures d’aide supplémentaire par mois, mais 2,6 heures par mois et les gens classés en GIR 3 et 4 n’auront pas une heure par semaine, mais 5 minutes d’aide supplémentaire par semaine…..

2/ Acceptons que la ministre, Laurence Rossignol, n’ait pas repris cette promesse, mais dans le projet de loi « relatif à l’adaptation de la société au vieillissement» adopté à l’Assemblée Nationale le 17 septembre 2014, elle propose d’augmenter les plafonds APA des différents GIR comme suit : « Les plafonds d’aide mensuels sont revalorisés de 400 € en GIR 1, de 250 € en GIR 2, de 150 € en GIR 3 et de 100 € en GIR 4. Cet effort va bien au-delà d’un simple rattrapage de la hausse des coûts d’intervention depuis la création de l’APA. Il témoigne d’un choix volontariste en faveur du soutien à domicile. Il doit permettre l’augmentation du temps d’accompagnement à domicile »

Les nouveaux plafonds 2014 sont alors les suivants :

GIR 1 1312,67 euros + 400 = 1712, 67 euros

GIR 2 1125,14 euros + 250 = 1375,14 euros

GIR 3 843,86 euros + 150 = 993,86 euros

GIR 4 562,57 euros + 100 = 662,57 euros

 

Ce qu’il faut savoir, c’est que selon les statistiques les plus récentes (2011….) de la Drees, les départements en moyenne ne donnent (hors participation demandée aux personnes allocataires de l’APA) qu’une fraction relativement faible de ces plafonds, ce qui est leur droit , puisque les Conseils généraux sont seuls maitres à bord pour décider de la façon dont ils allouent l’APA sur leur territoires (d’où une grande inégalité de traitement des citoyens français suivant l’endroit où ils habitent, nous y reviendrons en conclusion)

 

Ainsi ils donnent en moyenne :

Pour un GIR 1 62% du plafond

Pour un GIR 2 52% du plafond

Pour un GIR 3 55% du plafond

Pour un GIR 4 50% du plafond

 

Si on fait la supposition réaliste que les départements appliqueront la même règle pour les nouveaux plafonds, en théorie on aura les résultats suivants, en euros mensuels supplémentaires pour les allocataires.

Pour les GIR 1 400€ x 0, 62 = 248€ soit à 21€ de l’heure 11,8 heures en plus par mois

Pour les GIR 2 250€ x 0,52 = 130€ soit à 21€ de l’heure 6,2 heures en plus par mois

Pour les GIR 3 150€ x 0, 55 = 82,5€ soit à 21€ de l’heure 3,9 heures en plus par mois

Pour les GIR 4 100€ x 0, 50 = 50€ soit à 21€ de l’heure 2,4 heures en plus par mois

 

Ceci, c’est l’augmentation théorique prévisible en fonction de l’augmentation des plafonds et de la bonne volonté des départements. Mais regardons ce que ces heures en plus vont coûter effectivement aux départements si on les ramène à l’effectif actuel des allocataires de l’APA à domicile. Cela donne en somme annuelle à financer :

12 mois x ­­[ (248 x 18 000 GIR1) + (130 x 126 000 GIR2) + (82,5 x 160 000 GIR 3) + 50 x 424 000 GIR4)] = 663 millions d’euros

Or la loi prévoit de financer cette augmentation d’heures à hauteur de 153 millions d’euros soit 23% de la somme nécessaire. Devant l’impossibilité de la plupart des départements d’ajouter un complément, les gains d’heures effectifs et non plus théoriques vont être les suivants en fonction des groupes GIR:

 

GIR 1 2,7 heures supplémentaires par mois soit le dixième des heures promises

GIR 2 1,43 heure supplémentaire par mois soit le vingtième des heures promises

GIR3 0,9 heure supplémentaire par mois soit le cinquième des heures promises

GIR4 0,55 heure supplémentaire par mois soit le huitième des heures promises

 

Conclusion

De quelque côté qu’on retourne le problème, les augmentations d’heure possibles avec l’argent engagé par le gouvernement dans le projet de loi du 17 septembre 2014 (en dehors de l’argent censé diminuer les participations des personnes elles même) seront environ le dixième des promesses gouvernementales, voilà ce que disent les chiffres quand on les fait parler.

 

Note importante

Si certains départements font le choix d’un effort financier supplémentaire, pour se rapprocher des promesses gouvernementales, cela ne fera qu’aggraver l’inégalité, dénoncée plus haut, entre les citoyens français suivant le département où ils résident, malgré des ressources et un niveau d’incapacité identiques…..

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 15:40

Les experts du Collectif "Une société pour tous les âges" ont souhaité réaffirmer ce 26 juin, les principes qui les animent à la veille des projets de loi "Autonomie", et "Fin de vie" au calendrier 2013 du gouvernement.
Face aux chiffres catastrophistes : 30 milliards d'euros, tsunami gériatrique... le collectif remet les chiffres en perspectives (plus de 13 milliards sont des crédits Assurance Maladie).
Il affirme que la réforme est possible. Qu'elle est urgente.

1. Lever toute discrimination liée à l'âge
Quand une maladie, un handicap, une déficience, une incapacité survient avant 60 ans, notre société a fait le choix de compenser la situation de handicap par une prestation de compensation du handicap (PCH). En revanche, après 60 ans, on peut bénéficier de l'APA : aide personnalisée à l'autonomie, nettement moins avantageuse.


Voir en images les explications de Sylvain Denis de la Fnar et de Marie-Thérèse Argenson, Fnapaef




Notre pays doit répondre à ses engagements européens de lutte contre les discriminations (traité d'Amsterdam) et mettre en oeuvre  un même droit à compensation du handicap quel que soit l’âge et quelle qu’en soit l’origine (Cf. rapport 2007 de la CNSA, Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie).
Cela implique une harmonisation
o de la reconnaissance des besoins,
o des montants attribués pour les aides humaines, techniques, l’adaptation du logement et les soins personnels d’hygiène en fonction des besoins
o de la participation financière des personnes bénéficiaires : réduire des restes à charge aujourd’hui considérables. 

 

Voir les explications du Pr Jean-Claude Henrard



2. Simplifier la gouvernance des dispositifs d’aide à l’autonomie et aux soins, aujourd’hui illisibles, tant au niveau collectif qu’individuel.
Cela impliquera de :
o choisir un leader entre les agences régionales de santé (ARS) et les départements pour l’allocation des ressources aux institutions et aux services,
o créer une vraie filière professionnelle médico-sociale,
o prendre en compte des dynamiques sociales locales ayant institué de la coordination entre intervenants professionnels et familiaux au domicile et en établissement (CLIC : centre locaux d’information et coordination, réseaux gérontologiques, CCAS : centre communaux d’action social, CIAS : Centre intercommunaux, maisons de l’autonomie…).
o valider un outil d'évaluation multidimensionnel standardisé


Voir les explications de Jean-Claude Henrard



3. Définir une nouvelle prestation d'aide à l'autonomie financée essentiellement par la solidarité nationale et que des assurances complémentaires peuvent venir compléter.
La question du financement intervient APRES la réforme de la gouvernance du système qui prend l'eau.
Les enjeux financiers ne sont pas catastrophistes, ni insurmontables.
Les montrer ainsi est un choix politique, estime le collectif.


Ecouter Jean-Claude Henrard, Annie de Vivie, Pascal Champvert, Bernard Ennuyer
sur les enjeux financiers  d’une réforme de l’aide à l’autonomie


 

Les vrais chiffres de la dépendance
Les dépenses liées à la perte d’autonomie (prestations en espèce (APA essentiellement), aides pour les tâches domestiques et soins d’hygiène financées par ailleurs (caisses de sécurité sociale) proprement dite ne représentent que 17 Milliards d’euros.
Environ 13 Milliards supplémentaires correspondent à des soins techniques pour maladies et à des frais d’hébergement chez les personnes âgées de 60 ans et plus reconnues comme dépendantes selon la grille AGGIR.
A côté des financements collectifs, les ménages acquittent environ 7,4 milliards d’euros par an pour compléter la couverture des frais liés à la dépendance : 800 millions de ticket modérateur des APA à domicile, 900 millions de ticket modérateur en institution et 4,8 milliards au titre des frais d’hébergement en EHPAD et en USLD (nets des aides au logement et de l’aide sociale des départements, DRESS, 2011). Les dépenses de gîte et de couvert ne sont pas prises en compte.
Voir le détail des affectations budgétaires.

Le Collectif « Une société pour tous les âges » tient à reposer ces enjeux financiers déjà engagés (30 milliards d’euros) au regard des besoins à venir (5 à 8 milliards) qui sont abordables (selon les propos de Bertrand Fragonard du groupe de travail « Bachelot » sur la réforme de la dépendance en 2011).


Voir aussi Pascal Champvert, Sylvain Denis qui présentent les "vrais coûts de la dépendance"



Fiche du collectif sur les coûts des maisons de retraite
Fiche du collectif sur les vrais chiffres de la dépendance

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 13:38

Le vrai coût de la perte d’autonomie et des maisons de retraite

Beaucoup de propos catastrophistes et de chiffres alarmistes circulent sur la mal nommée « dépendance ». Le Collectif « Une société pour tous les âges » tient à reposer les enjeux financiers déjà engagés (30 milliards d’euros) au regard des besoins à venir (5 à 8 milliards).


Pour mieux comprendre comment se répartissent les frais et les investissements, le Collectif « Une société pour tous les âges » vient de réaliser deux fiches pédagogiques. La première porte sur les vrais chiffres de la dépendance, la seconde sur les coûts réels des maisons de retraite.

Il vous propose de vous les présenter et de venir débattre de l’approche développée par le gouvernement sur la question du vieillissement et des besoins d’aide à l’autonomie avec les experts membres du collectif dont :

  • Pascal Champvert, Président de l'Association des Directeurs au service des Personnes Agées (AD-PA)
  • Bernard Ennuyer, sociologue
  • Jean-Claude Henrard, Pr de santé publique, auteur de La perte d’autonomie aux Editions L’Harmattan
  • Sylvain Denis, Président de la Fédération Nationale des Associations de retraités (FNAR)
  • Annie de Vivie, Présidente et Fondatrice des sites d’information www.agevillage.com et www.agevillagepro.com
  • Marie-Thérèse Argenson, Fédération nationale des associations de Personnes âgées et de leurs familles (FNAPAEF)

Mercredi 26 juin à 17h30 à l'APF
17 Boulevard Blanqui
75013 Paris
Metro Place d'Italie

Merci de bien vouloir confirmer votre présence

Annie de Vivie | anniedevivie@agevillage.com
01.42.46.65.00 | 06.03.44.88.02
Agevillage - 32 rue de l'Echiquier - 75010 Paris

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 10:09

 

1er octobre 2012

 

 

Lucidité, intelligence, liberté de ton, obstination malgré les insuccès ou les difficultés, culture… Geneviève Laroque était un des piliers fondateurs du « Collectif une société pour tous les âges » depuis 2006, avec son complice Maurice Bonnet. Son décès ce 19 septembre à 82 ans nous laisse orphelins. Sa légitimité, son autorité vont nous manquer.

 

Vibrante défenseure d’un mouvement de libération des vieux et de l’avènement d’une vraie société pour tous les âges, jusqu’au bout de ses forces, elle s’est particulièrement révoltée contre l’idée d’une législation spécifique aux « âgés », quelle qu’elle soit, et d’un possible « droit des âgés »qui la rendait particulièrement caustique et acerbe à propos de ces politiques qui se penchent (au risque de tomber, disait-elle) sur ces « pauvres vieux ».

 

Réforme de la gouvernance, évaluation/coordination des plans d’aides et de soins, prestation de compensation des handicaps quel que soit l’âge, Geneviève Laroque n’aura pu voir de réponses mises en oeuvre aux revendications martelées par le collectif depuis 2006.

 

Nous, membres du collectif, héritiers de Geneviève Laroque et de Maurice Bonnet qui nous ont légué leur engagement et leur détermination, continuerons avec la même détermination les combats pour « une vraie  société pour tous les âges ».

 

En ce sens, nous suivrons avec la plus grande attention : les expérimentations lancées par les pouvoirs publics pour améliorer le parcours de soin des personnes âgées à risque de perte d’autonomie, réduire les hospitalisations dont certaines sont évitables voire indues et les recours trop fréquents aux urgences et aux médicaments, mais surtout pour améliorer l’articulation entre l’hôpital, les acteurs de la ville et du médico-social et du social.

 

Ensuite, avec tout autant d’esprit critique que Geneviève, nous suivrons également avec la plus grande attention la récente promesse de la Ministre de s’intéresser, comme elle vient de le dire, à l’avancée en âge dans toutes ses dimensions, en veillant particulièrement à ce que cette attention ne se retourne pas en ségrégation.

 

 

Les membres du collectif « Une société pour tous les âges »

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 15:08

Le Collectif « Une société pour tous les âges » rassemble des « experts », des individus, qui représentent ou non leurs structures de référence, des militants de longue date sur les questions de société autour du vieillissement, des situations de handicap, du « vivre ensemble dans une société pour tous les âges ».

Ils se rencontrent régulièrement pour réfléchir, agiter les idées, proposer des démarches pédagogiques  pour des débats de société sur les questions du vieillissement, du maintien de l’autonomie, de l’accompagnement de cette autonomie quel que soit l’âge…
Cette indépendance, cette liberté de paroles,  permettent de sortir de postures imposées par les instances nationales, de tenter d’éviter l’instrumentalisation, pour donner à réfléchir, ensemble.

De l’interpellation des candidats à l’élection présidentielle de 2007, aux débats sur le mal-nommé  « 5ème risque », le collectif propose, infuse, anime des réflexions.
C’est un « think Tank », un « réservoir d’idées » qui met en ligne ses contributions (dossiers, fiches pédagogiques) sur le blog :
www.une-societe-pour-tous-les-ages.net pour que chaque citoyen puisse s’en saisir.

Le Collectif « Une société pour tous les âges » se positionne aux côtés de tous les acteurs mobilisés sur ces questions.

Liste des membres du Collectif  « Une société pour tous les âges »  : (avril 2017)
François Bellanger – CFR  - Confédération Française des Retraités
Brigitte Bidaud Générations Mouvement – Fédération nationale
Michel Billé – sociologue et auteur -
Maguy Bouhin - Générations Mouvement – Fédération nationale
Malika Boubeckeur – APF
Pascal Champvert - Président de l’AD-PA - Association des directeurs au service des personnes âgées
Jacqueline Chapuis – Alertes 38
Jean-Michel CAUDRON -  consultant en ingénierie gérontologique
Sylvain DENIS – FNAR Fédération nationale des associations de retraités
Marie-Odile Desana – Présidente de France Alzheimer
Didier Duplan - Directeur général adjoint - Adessa A Domicile  -
Bernard Ennuyer - Sociologue et retraité
André Flageul – Administrateur UNA – Union nationale de l’aide,  des soins et des services aux domiciles
Jacqueline Gaussens  - présidente de Kaelis
Valentine Ghesquieres - FNADEPA Fédération nationale des associations de directeurs des établissements et services pour personnes âgées
Serge Guérin - Enseignant, consultant
Paulette Guinchard
Romain Gizolme
- Chargé de missions de l’AD-PA – Association des directeurs au service des personnes âgées
Marie-Jo Guisset Martinez
Lucien LeGay – FNAPAEF Fédération nationale des associations de familles -
Annie Lelièvre-  Adjointe en charge du secteur social et médico-social à la FHF – Fédération Hospitalière de France
Jean-Claude  Henrard -  Gérontologue – Professeur de santé publique – retraité
Murielle Jamot – Croix rouge  française
Claudy Jarry, président FNADEPA - Fédération nationale des associations de directeurs des établissements et services pour personnes âgées
Florence Leduc –Association française des aidants
Paul Maloisel  - FNAR   administrateur CFR (Confédération Française des Retraités)  et Membre du CNRPA (Comité national des Retraités et des Personnes Agées )  
Catherine Ollivet – Présidente de France Alzheimer 93
Jérôme Pellissier - Ecrivain, chercheur en psychogérontologie
Patrick PENSO -  AD-PA.
Olga Piou, ISATIS
Aldo Saluard – Président du GRAF - Groupement des associations de familles et malades en long séjour de l'AP-HP
Patrice Tripoteau  - Directeur général adjoint APF -
Yves Verollet -
Annie de Vivie – Agevillage.com – Formations Humanitude

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 13:27
L'autonomie : des enjeux qui dérangent

Le collectif "Une société pour tous les âges" a interpellé cinq candidats déclarés (fin février) à l'élection présidentielle. Quatre candidats ont répondu : Eva Joly , François Bayrou , François Hollande, Nicolas Sarkozy. Analyses et commentaires des membres du Collectif  ce 5 avril 2012 en conférence de presse à Paris (FNAR). La réforme de la gouvernance de notre système fragmenté est au coeur des réflexions du collectif.


L'autonomie et le vieillissement dérangent
Les pistes envisagées par les différents candidats ne sont pas à la mesure des enjeux, analyse Romain Gizolme pour l'AD-PA et la FNADEPA.
Nous sommes encore loin d'une véritable "Prestation autonomie", dont la gouvernance serait clarifié du niveau national au local, permettant d'augmenter le nombre des professionnels auprès des personnes âgées tant dans les services  à domicile qu’en établissement et de revisiter les "restes à charge" des personnes concernées et de leurs proches.

 

Handicapé et citoyen ?
Les annonces sont encore loin d'un projet politique au sens global du terme explique Bernard Ennuyer. Les fédérations des personnes handicapées pointent le manque de réponses des candidats sur la citoyenneté de tout à chacun, quel que soit son handicap, son âge.

Les enjeux financiers sont avant tout politiques
Il y a urgence pour "amorcer au moins un milliard de dépenses afin de colmater les hémorragies". Il en faudra au moins un autre pour investir et améliorer le système.
Bernard Ennuyer rappelle qu’investir « 1 » dans les dépenses de santé permet d’en récupérer « 2 » dans les 10 ans qui viennent (hospitalisations indues…)
Les différents rapports confirmés par madame Joly parlent d'un besoin de 5 à 8 milliard, soit ¼ et ½ point de PIB (Produit intérieur brut).
M.Bayrou veut créer une nouvelle branche de protection sociale et parle pour son financement de journée(s) de solidarité.
M.Hollande veut introduire le vieillissement dans les différentes politiques publiques (habitat, ville...). Il annonce le déploiement de  "maisons de l'autonomie" et doubler le plafond de l'APA pour les personnes les plus fragilisés. Le financement de ces mesures est contesté par la majorité actuelle.
Le candidat socialiste table sur un ajustement de la CSG.
Pour débloquer rapidement un milliard d'euros, Sylvain Denis, président de la FNAR, estime que les retraités étaient prêts à accepter l’alignement, sur 3 ans, de la CSG des retraités avec celle des actifs.
L’adaptation de l’habitat est pour F.Hollande une priorité . Or selon Bernard Ennuyer, c’est plutôt le manque d’aides qui pose question aujourd'hui. Il rappelle la situation critique de nombre de services d’aides à domicile prestataires aujourd’hui.


En images les points de vues de Romain Gizolme Ad-PA et Fnadepa,
Bernard Ennuyer Sociologue et Sylvain Denis, FNAR.

 

 

 

 

Le "libre choix " de rester chez soi est  prôné par de nombreux candidats (cf. "Le mensuel des maisons de retraite d'avril" qui a obtenu les réponses de six candidats).
Mais de quel choix parle-ton ?

 

 

Voir les analyses d'Annie de Vivie, Agevillage
Concernant la situation parfois piégée des aidants familiaux,
le point de vue de Bernard Ennuyer, sociologue et Annie de Vivie
   
   
Finances, discrimination : quelle priorité ?.
La France reste le seul pays d’Europe qui maintient la barrière de l’âge : vieux « dépendants » d’un côté, personnes handicapées, malades de l’autre.

L'aide à l'autonomie est une urgence mais une parmi d'autre, pointe les membres du collectif.
A court terme il s'agit d'éviter déviter de licencier dans les services à domicile (pour maintenir l'aide quotidienne aux plus fragiles), diminuer le reste à charge (pour financer les services à domicile ou les établissements d'accueil) et aider les départements qui révisent les APA à la baisse.
Les candidats repoussent l’échéance d’une politique d’accompagnement du vieillissement.
C’est dommage parce que gouverner c’est prévoir : les effets du vieillissement des personnes nées pendant le babyboum vont se vivre dès le prochain quiquennat.
Tout en sachant que « ce n’est pas le vieillissement qui est responsable de l’augmentation des dépenses de santé » rappelle Sylvain Denis. Seul 5% de cette augmentation sont liés au vieillissement. L’augmentation des dépenses est liée à l’augmentation des techniques, des coûts des traitements… La dernière année de la vie coute le même prix à 40 ans qu’à 90 ans.

 

Voir les points de vue de Bernard ennuyer, Jean-Claude Henrard, et Sylvain Denis.


   
La gouvernance du système
Leit motiv du collectif "une société pour tous les âges" : "A besoin identique : des réponses de même niveau sont à obtenir".
L’ouverture du droit, l’éligibilité à une prestation, peut être identifiée au niveau départemental voire régional (Seule Eva Joly interroge la place des départements).
L’évaluation très complète (selon la complexité des situations)  se définit et se met en œuvre au niveau local.
La question reste "A partir de quand socialise-t-on l’aide ?"

 

Analyses en images de Jean-Claude Henrard sur la gouvernance du système

 
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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 09:22

Le collectif "Une société pour tous les âges" interpelle comme en 2007, les candidats à l'élection présidentielle de 2012.
Au delà des principes pour un droit de compensation et d'aide à l'autonomie, les signataires attendent des réponses opérationnelles pour la refonte de la gouvernance du système.

Le collectif à écrit ce 1er mars à madame Eva Joly (EELV),  François Bayrou (Modem), François Hollande (PS), Jean-Luc Melenchon (parti de Gauche) et Nicolas Sarkozy (UMP). Il demande des réponses pour le 21 mars en vue d'une conférence de presse le 5 avril.


De plus en plus de personnes atteignent des âges élevés. Etant donné les liens qui existent entre maladies chroniques, entrainant une perte d’autonomie, et avancée en âge, la population en situation de handicap est majoritairement très âgée. Depuis 1997, la compensation du handicap pour accompagner les activités de la vie quotidienne est distincte selon l’âge (PCH avant 60 ans et APA). Leur contenu, leur montant et la participation du bénéficiaire diffèrent pour un même besoin.


>> Comptez-vous remédier à cette discrimination selon l’âge en attribuant un montant de compensation identique pour un même besoin d’aides dans les activités de la vie quotidienne, quel que soit l’âge ?

 

Pour mettre fin à cette profonde inégalité vous engagez-vous à créer lors du prochain quinquennat  un nouveau droit social universel compensant la perte d’autonomie?
>> Si oui, l’envisagez-vous avec un financement supplémentaire ? A quelle source de financement ferez-vous appel en priorité ?

 

Dans les situations de handicap, les activités de la vie quotidienne sont les premières à être limitées puis les activités de soins personnels d’hygiène. Les atteintes les plus légères sont les plus nombreuses.
>> A partir de quel niveau de besoin d’aides, ferez-vous intervenir un financement collectif?

Aujourd’hui les dispositifs d’accompagnement des personnes handicapées et des personnes âgées dites « dépendantes »* sont éclatés entre de multiples responsables tant au niveau du financement, de l’organisation territoriale et de l’offre de services et prestations individuels. Le cloisonnement persiste entre les secteurs et les professionnels du sanitaire,  du médicosocial, du social et des soins de ville.

Cette fragmentation est source de nombreux dysfonctionnements dans les réponses (redondances, retards, hospitalisations injustifiées, absence de continuité des aides et soins…) entrainant un gâchis des ressources.
>> Vous engagez-vous à  remédier à cet état de fait ?

>> Si oui comment ?
>> Avec quels acteurs au niveau collectif et au  niveau individuel ?

Le nombre, la qualification, les compétences des personnels en établissements et à domicile sont insuffisants étant donné la complexité et la sévérité de l’état des personnes en situation de handicap.

>> Quelles solutions envisagez-vous pour créer, financer une véritable filière médico-sociale professionnelle ? Comment comptez-vous renforcer les effectifs ? 

Les sommes à la charge des personnes âgées en établissement ou à domicile sont très au-dessus de la moyenne des pensions de retraite.
>> Vous engagez-vous à réduire ce reste à charge ? Si oui comment ?

 

Les aidants familiaux représentent l’essentiel de l’aide apportée aux personnes handicapées notamment jeunes et âgées. Leur aide n’est pas reconnue comme une activité ouvrant des droits sociaux. Par ailleurs, nombre d’entre eux s’épuisent.
>> Quel engagement prenez-vous face à ces réalités ? Comment ?"

 

 * Préférer, comme le préconise la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) dans son rapport de 2007, la notion d’« aide à l’autonomie » à celle de prise en charge de la dépendance. Le rapport à l’autonomie pour ces populations varie certes en fonction, de leur parcours de vie, de leur âge, de l’origine et de la nature de leur handicap. Ainsi, elles s’inscrivent selon les cas dans un objectif de conquête, de maintien, ou de reconquête d’une autonomie qui constitue une dynamique devant servir de guide à l’élaboration des politiques publiques.

 

 

Signataires de l'interpellation
- Adessa A Domicile, Hugues Vidor directeur général et Didier Duplan direccteur général adjoint
- Ad-Pa, association des directeurs aux services des personnes âgées : Pascal Champvert, président et Romain Gizolme
- Agevillage.com : Annie de Vivie, fondatrice
- APF , Association des paralysés de France : Jean-Marie Barbier, président
- Association française des AIDANTS : Florence Leduc, présidente
- Association Alerte 38 : Jacqueline Chapuis, présidente
- CFR, confédération française des retraités : François Bellanger, président
- Cleirppa, Centre de Liaison d’Etude et d’Information sur les problèmes des personnes âgées :  Olga Piou, directrice
- FHF, Fédération hospitalière de France : Frédéric Valletoux, président , Gérard Vincent, délégué général, René Caillet et Murielle Jamot, POSMS.
- Fnadepa, Fédération nationale des associations de directeurs au service des personnes âgées : Claudy JARRY, président et Françoise TOURSIERE, directeur
- FNAPAEF, Fédération nationale des associations de personnes âgées et leurs familles : Joelle Le Gall, Présidente
- FNAR, Fédération nationale des associations de retraités : Sylvain Denis, Président
- Graf, Groupement des associations de familles de l’AP-HP : Aldo SALUARD, président
- Una, Union nationale de l’aide, des services et des soins aux domiciles : André Flageul, présidente et Yves Verollet , directeur
Et
- Michel Billé sociologue
- Bernard Ennuyer, sociologue
- Jean-Michel Caudron, consultant
- Serge Guérin, professeur à l'ESG Management school, sociologue
- Jean-Claude Henrard, professeur de santé publique, gérontologue
- Geneviève Laroque, Igas honoraire, retraitée, gérontologue
- Jérôme Pellissier, écrivain, docteur et chercheur en psychologie.

 

Contact :
Annie de Vivie, Agevillage anniedevivie@agevillage.com 
Romain Gizolme, AD-PA : rg.ad-pa@orange.fr

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 15:15

A TELECHARGER :
Pour vous aider à préparer les débats, voici les fiches pratiques réalisées par le Collectif Une société pour tous les âges :

- Fiche "Réforme de l'APA : la vérité des chiffres"
- Fiche "Coûts des maisons de retraite"
- Fiche "Les vrais chiffres de la dépendance"
Fiche "Aidants"
Fiche "Décideurs clés et financeurs"
- Fiche "Fragmentation des services"
- Fiche Protection sociale : solidarité - Sécurité sociale (assurances socialisées) -Assurances
-
Fiche Une société d’individus singuliers et/ou collectifs ?
- Fiche L'aide sociale - La Protection Sociale : de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins
-
Fiche l'aide Sociale et Récupération sur succession 
- Fiche Evaluation (évaluer pour quoi faire ? les outils ? les grilles ?)
-
Fiche Autonomie, dépendance et situation de handicap :  quel sens donner à ces mots ?
- Questions-réponses sur le financement de la protection sociale - B.Ennuyer
- Fiche discrimination maladie - C Ollivet
- Fiche Orientations France et Europe-JC Henrard
Les orientations de la France au regard d’autres pays européens type en matière de politique médico-sociale vieillesse
- 5éme risque -Eléments du débat début 2010 - B.Ennuyer

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