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11 janvier 2022 2 11 /01 /janvier /2022 17:16
Pour une prestation Autonomie, un vrai 5eme risque de protection sociale déclinés sur les territoires. Lettre aux candidats à l’élection présidentielle 2022
Comme en 2012, en 2017, le collectif « Une société pour tous les âges » interpelle les candidats à l’élection présidentielle.
Affirmer un droit universel et intégral à la compensation des conséquences d’une situation de handicap quel que soit l’âge, décliner des réponses opérationnelles pour la refonte de la gouvernance du système et assurer un financement pérenne de ce 5eme risque Autonomie, à la veille de l’accélération de la transition démographique à horizon 2030, le collectif aimerait vos réponses à ces questions pour mars 2022 en vue d’une conférence de presse.

 


Pour la fin de la barrière de l’âge

 

De plus en plus de personnes atteignent des âges élevés. Etant donné les liens qui existent entre problèmes de santé entrainant un besoin d’aide à l’autonomie et avancée en âge, la population qui vit une situation de handicap et a des besoins de compensation, est majoritairement très âgée.

 

>> Comptez-vous remédier à cette discrimination selon l’âge par un droit de compensation et une prestation Autonomie identiques pour un même besoin d’aides dans les activités de la vie quotidienne, quel que soit l’âge ?

 

 

Pour un 5eme risque Autonomie financé

 

Forts restes à vivre/à charge des personnes directement concernées, de leurs proches, aides individuelles et collectives confiées à une gouvernance complexe,
Les sommes à la charge des personnes âgées en établissement ou à domicile sont très au-dessus de la moyenne des pensions de retraite.

 

>> Vous engagez-vous à financer lors du prochain quinquennat la 5eme branche de protection sociale dite « Autonomie » votée en 2020 visant à compenser les conséquences d’une situation de handicap quelle qu’en soit l’origine (situation de handicap ou avancée en âge) ?
Avec un financement principalement basé sur la Solidarité Nationale ? 


 

Pour un parcours d’aides et de soin lisible et simple

 

La responsabilité de l’organisation et du financement des services et institutions d’aide et soin aux plus âgés en situation de vulnérabilité est éclatée entre différentes autorités tant au niveau central (CNSA, administrations ministérielles des secteurs de la santé, des affaires sociales, du logement etc.) que local (Agences régionales de santé, conseils départementaux, municipalités, associations etc.). La fragmentation concerne la législation et la réglementation générale, l’autorisation des nouveaux services et personnels, la détermination des tarifs pour les prestations, l’allocation des budgets aux organismes prestataires. S’ajoutent en outre les actions sociales facultatives des municipalités et des caisses de Sécurité sociale. La fragmentation concerne également la fourniture des prestations, les rendant peu lisibles pour les personnes concernées, leurs proches aidants et les nombreux intervenants de terrain. Les prestataires sont de statut varié (publics, associatif, privés lucratif, professionnel libéral), de formation et de qualification diverses (profession sanitaire, profession sociales, emplois non qualifiés, proches aidants)[1]. Cette multiplicité s’explique par la dichotomie entre secteur sanitaire et social, entre professionnels de ville et établissements sanitaires et médico-sociaux. Le manque de coordination entre acteurs génère des ruptures de continuité des parcours d’aide et de soin au long cours, notamment en cas d'hospitalisation pour un épisode aigu. La fragmentation contribue, en outre, à la concurrence entre responsables, dans un contexte de financements limités, pour obtenir des moyens supplémentaires. Il en résulte des déséquilibres de moyens entre territoires et entre secteurs notamment aux dépens du médico-social par rapport au sanitaire et au sein du secteur médico-social aux dépens de l’aide à domicile, pourtant plébiscitée par les français pour vieillir chez soi.

[1] N’y a-t-il pas six possibilités de recevoir une aide pour la toilette sans qu’il y ait un lien évident entre qualification de l’intervenant et reste à charge pour la personne aidée.

 

>> Comment comptez-vous y remédier ? Qui selon vous doit être leader pour l’allocation des ressources ? Comment inciter à la coordination des prestaires ? Comment assurer un meilleur équilibre de moyens entre les différents secteurs ?

 

 

Lutter contre la maltraitance

 

Toutes les maltraitances doivent être dénoncées et la protection des lanceurs d'alerte garantie.

En France, 5% des personnes de plus de 65 ans et 15% des plus de 75 ans, soit 600 000 personnes en tout, subiraient une forme de maltraitance

 

>> Etes-vous prêt à vous attaquer au problème et à promulguer les textes correspondants (la maltraitance ne figure pas en tant que telle dans le Code pénal) ?
 

 

Pour une refonte et une professionnalisation de la filière médico-sociale

 

Le nombre, la qualification, les compétences des personnels en établissements et à domicile sont insuffisantes étant donné l’accroissement du nombre de personnes du grand âge en situation de handicap complexe car atteintes de multiples problèmes de santé et maladies. Elles nécessitent des intervenants formés à une approche globale de la santé, au travail en équipe et à une coordination entre professionnels pour assurer des réponses adéquates tout au long du parcours d’aide et de soins.

La formation devrait s’appuyer sur la conception capacitaire de la santé au sens OMS d’un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Des réponses variées, connues, financées, attractives seront des ressources, des centres de prévention, de compensation, de soutien moteurs, innovants, validés, avec un personnel formé, compétent en nombre suffisant.

  • L’effectif global des intervenants au domicile des particuliers est estimé à 1,23 million.
  • D’ici à 2030, 300 000 emplois nouveaux auprès des personnes âgées seront à pouvoir.
  • Les conclusions du rapport Dufeu Schubert de 2019 contre l’âgisme demandent de faciliter l’inclusion des seniors dans la société en leur donnant plus de moyens pour rester autonomes et notamment de rénover les grilles dévaluation (Aggir), miser sur les compétences des citoyens de tous les âges, en entreprises, déployer l’approche domiciliaire.
     

 >> Quelles solutions envisagez-vous pour créer, financer et rendre attractive une véritable filière médico-sociale professionnelle, en établissements comme à domicile ? Comment comptez-vous renforcer les effectifs ?  

 

 

 

Pour soutenir les proches aidants en souffrance

 

Les proches aidants représentent l’essentiel de l’aide apportée aux personnes âgées ou handicapées (notamment jeunes). Leur aide commence tout juste à être reconnue comme une activité ouvrant des droits sociaux.

Or les aidants sont majoritairement des femmes avec des parcours professionnels discontinus et des pensions de retraite faibles.

Par ailleurs, nombre d’entre eux s’épuisent. Un dispositif d'accompagnement des aidants qui fasse porter la charge des soins et de l'accompagnement sur les professionnels est nécessaire alors que nous sommes actuellement dans la situation inverse.
 

  • Pour les personnes âgées en situations de handicap les plus importantes, l’aide informelle (proches aidants) se monte à 5h15 en moyenne par jour.
  • Cet accompagnement informel représente 7 à 11 milliards par an.
  • La loi d’adaptation de la société au vieillissement suivi de la stratégie pour les aidants ont permis des avancées encore insuffisantes :
  • Apa 2 (à domicile)
  • Droit au répit (500 euros par an pour les situations les plus complexes
  • Reconnaissance du statut d’aidant
  • Rémunération du projet proche aidant en 2021

 

>> Quel engagement prenez-vous face à ces réalités ? Comment ?

 

 

Lutter contre l’âgisme, cette discrimination liée à l’âge

 

 

Les conclusions du rapport Dufeu-Schubert de 2019 estiment que pour mettre fin à l’âgisme délétère qui rejaillit sur TOUTES les générations*, il s’agit de :

- développer une société inclusive qui s’appuie sur l’éducation et les médias pour développer une culture de la longévité positive
- Instaurer des droits et libertés fondamentales en faveur des personnes âgées et de la préservation de l’autonomie
- Faciliter l’inclusion des seniors dans la société en leur donnant plus de moyens pour rester autonomes

 

*Cette discrimination a des impacts médico-économiques : « Les personnes âgées ayant une attitude négative vis-à-vis de leur propre vieillissement ne se rétablissent pas aussi bien des incapacités et vivent en moyenne 7,5 années de moins que celles ayant une attitude positive ».
La « barrière d’âge des 60 ans » (APA/PCH) limite l’accès aux soins et à l’autonomie.

 

>> Quelles mesures envisagez-vous pour que la lutte contre l’âgisme soit reconnue au même titre que la lutte contre le sexisme, le racisme ou toute autre discrimination ?

 

 

Sources

Rapport de la concertation Grand âge et autonomie - Rapport Libault : 175 propositions pour une politique nouvelle et forte du grand âge en France, mars 2019
https://solidarites-sante.gouv.fr/archives/consultation-place-des-personnes-agees/concertation-grand-age-et-autonomie/article/rapport-de-la-concertation-grand-age-et-autonomie

Rapport El Khomri : plan de mobilisation nationale en faveur de l’attractivité des métiers du grand-âge ,octobre 2019
https://solidarites-sante.gouv.fr/ministere/documentation-et-publications-officielles/rapports/personnes-agees/article/rapport-el-khomri-plan-de-mobilisation-nationale-en-faveur-de-l-attractivite

Réussir la transition démographique et lutter contre l’âgisme. Rapport réalisé par Mme Audrey Dufeu Schubert, députée de Loire-Atlantique, à la demande d’Edouard Philippe, Premier ministre, décembre 2019
https://solidarites-sante.gouv.fr/ministere/documentation-et-publications-officielles/rapports/personnes-agees/article/reussir-la-transition-demographique-et-lutter-contre-l-agisme

Observatoire de l’âgisme
http://agisme.fr/

Note du CAE : quelles politiques publiques pour la dépendance ? Antoine Bozio, Agnès Gramain et Cécile Martin, octobre 2016

http://www.cae-eco.fr/Quelles-politiques-publiques-pour-la-dependance.html

Les services à la personne en 2015

http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2017-011.pdf

Agevillagepro : interview de Philippe Bielec, ingénieur conseil à la direction des risques professionnels à la Cnamts

http://www.agevillagepro.com/actualite-14741-1-Risques-professionnels-des-mesures-en-direction-des-ESMS.html

Quel est l’impact de la survenue d’un accident du travail sur la santé et le parcours professionnel ?  Ben Halima M.-A., Regaert C. (Irdes) Document de travail n° 68. 2015/09

http://www.irdes.fr/recherche/documents-de-travail/068-quel-est-l-impact-de-la-survenue-d-un-accident-du-travail-sur-la-sante-et-le-parcours-professionnel.pdf

Alma France : fédération 3977 de lutte contre la maltraitance des aînés

 


Signataires de l'interpellation

 

- Jacqueline CHAPUIS, présidente, Association ALERTES 38.
- Jacqueline GAUSSENS, gérontologue.
- Florence LEDUC, Présidente de l’Observatoire de l’âgisme.
- Pascale RIBES, présidente d’APF France handicap.
- Annie de VIVIE, fondatrice d’Agevillage.com, coordinatrice des formations Humanitude vers le label Humanitude, Observatoire de l’âgisme et Journée nationale des aidants (6 octobre).
- Pascal CHAMPVERT, président de l’AD-PA, Association des directeurs au service des personnes âgées
- Didier DUPLAN, retraité du secteur médico-social 
-  Jean-Claude HENRARD, professeur émérite de santé publique, gérontologue‌.
- Jérôme PELLISSIER, écrivain, chercheur en psychologie, Observatoire de l’âgisme : http://agisme.fr/
- Yves VEROLLET, syndicaliste

 

Contacts : Annie de Vivie, Agevillage/Humanitude : anniedevivie@agevillage.com / Romain Gizolme, AD-PA : rg.ad-pa@orange.fr

 

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 09:34

Après les principes, le collectif "Une société pour tous les âges" attend des actes.

 

Lettre aux candidats à l'élection présidentielle 2017Comme en 2012, le collectif Une société pour tous les âges interpelle les candidats à l’élection présidentielle.
Au-delà des principes pour un droit universel et intégral à la compensation des conséquences d’une situation de handicap ou d’avancée en âge, les signataires attendent des réponses opérationnelles pour la refonte de la gouvernance du système.

Le collectif vous a écrit ce 15 mars. Il demande des réponses pour le 3 avril en vue d'une conférence de presse qui se tiendra le 11 avril.

Consulter l'interpellation

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 10:09

 

1er octobre 2012

 

 

Lucidité, intelligence, liberté de ton, obstination malgré les insuccès ou les difficultés, culture… Geneviève Laroque était un des piliers fondateurs du « Collectif une société pour tous les âges » depuis 2006, avec son complice Maurice Bonnet. Son décès ce 19 septembre à 82 ans nous laisse orphelins. Sa légitimité, son autorité vont nous manquer.

 

Vibrante défenseure d’un mouvement de libération des vieux et de l’avènement d’une vraie société pour tous les âges, jusqu’au bout de ses forces, elle s’est particulièrement révoltée contre l’idée d’une législation spécifique aux « âgés », quelle qu’elle soit, et d’un possible « droit des âgés »qui la rendait particulièrement caustique et acerbe à propos de ces politiques qui se penchent (au risque de tomber, disait-elle) sur ces « pauvres vieux ».

 

Réforme de la gouvernance, évaluation/coordination des plans d’aides et de soins, prestation de compensation des handicaps quel que soit l’âge, Geneviève Laroque n’aura pu voir de réponses mises en oeuvre aux revendications martelées par le collectif depuis 2006.

 

Nous, membres du collectif, héritiers de Geneviève Laroque et de Maurice Bonnet qui nous ont légué leur engagement et leur détermination, continuerons avec la même détermination les combats pour « une vraie  société pour tous les âges ».

 

En ce sens, nous suivrons avec la plus grande attention : les expérimentations lancées par les pouvoirs publics pour améliorer le parcours de soin des personnes âgées à risque de perte d’autonomie, réduire les hospitalisations dont certaines sont évitables voire indues et les recours trop fréquents aux urgences et aux médicaments, mais surtout pour améliorer l’articulation entre l’hôpital, les acteurs de la ville et du médico-social et du social.

 

Ensuite, avec tout autant d’esprit critique que Geneviève, nous suivrons également avec la plus grande attention la récente promesse de la Ministre de s’intéresser, comme elle vient de le dire, à l’avancée en âge dans toutes ses dimensions, en veillant particulièrement à ce que cette attention ne se retourne pas en ségrégation.

 

 

Les membres du collectif « Une société pour tous les âges »

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 15:08

Le Collectif « Une société pour tous les âges » rassemble des « experts », des individus, qui représentent ou non leurs structures de référence, des militants de longue date sur les questions de société autour du vieillissement, des situations de handicap, du « vivre ensemble dans une société pour tous les âges ».

Ils se rencontrent régulièrement pour réfléchir, agiter les idées, proposer des démarches pédagogiques  pour des débats de société sur les questions du vieillissement, du maintien de l’autonomie, de l’accompagnement de cette autonomie quel que soit l’âge…
Cette indépendance, cette liberté de paroles,  permettent de sortir de postures imposées par les instances nationales, de tenter d’éviter l’instrumentalisation, pour donner à réfléchir, ensemble.

De l’interpellation des candidats à l’élection présidentielle de 2007, aux débats sur le mal-nommé  « 5ème risque », le collectif propose, infuse, anime des réflexions.
C’est un « think Tank », un « réservoir d’idées » qui met en ligne ses contributions (dossiers, fiches pédagogiques) sur le blog :
www.une-societe-pour-tous-les-ages.net pour que chaque citoyen puisse s’en saisir.

Le Collectif « Une société pour tous les âges » se positionne aux côtés de tous les acteurs mobilisés sur ces questions.

Liste des membres du Collectif  « Une société pour tous les âges »  : (avril 2017)
François Bellanger – CFR  - Confédération Française des Retraités
Brigitte Bidaud Générations Mouvement – Fédération nationale
Michel Billé – sociologue et auteur -
Maguy Bouhin - Générations Mouvement – Fédération nationale
Malika Boubeckeur – APF
Pascal Champvert - Président de l’AD-PA - Association des directeurs au service des personnes âgées
Jacqueline Chapuis – Alertes 38
Jean-Michel CAUDRON -  consultant en ingénierie gérontologique
Sylvain DENIS – FNAR Fédération nationale des associations de retraités
Marie-Odile Desana – Présidente de France Alzheimer
Didier Duplan - Directeur général adjoint - Adessa A Domicile  -
Bernard Ennuyer - Sociologue et retraité
André Flageul – Administrateur UNA – Union nationale de l’aide,  des soins et des services aux domiciles
Jacqueline Gaussens  - présidente de Kaelis
Valentine Ghesquieres - FNADEPA Fédération nationale des associations de directeurs des établissements et services pour personnes âgées
Serge Guérin - Enseignant, consultant
Paulette Guinchard
Romain Gizolme
- Chargé de missions de l’AD-PA – Association des directeurs au service des personnes âgées
Marie-Jo Guisset Martinez
Lucien LeGay – FNAPAEF Fédération nationale des associations de familles -
Annie Lelièvre-  Adjointe en charge du secteur social et médico-social à la FHF – Fédération Hospitalière de France
Jean-Claude  Henrard -  Gérontologue – Professeur de santé publique – retraité
Murielle Jamot – Croix rouge  française
Claudy Jarry, président FNADEPA - Fédération nationale des associations de directeurs des établissements et services pour personnes âgées
Florence Leduc –Association française des aidants
Paul Maloisel  - FNAR   administrateur CFR (Confédération Française des Retraités)  et Membre du CNRPA (Comité national des Retraités et des Personnes Agées )  
Catherine Ollivet – Présidente de France Alzheimer 93
Jérôme Pellissier - Ecrivain, chercheur en psychogérontologie
Patrick PENSO -  AD-PA.
Olga Piou, ISATIS
Aldo Saluard – Président du GRAF - Groupement des associations de familles et malades en long séjour de l'AP-HP
Patrice Tripoteau  - Directeur général adjoint APF -
Yves Verollet -
Annie de Vivie – Agevillage.com – Formations Humanitude

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 13:27
L'autonomie : des enjeux qui dérangent

Le collectif "Une société pour tous les âges" a interpellé cinq candidats déclarés (fin février) à l'élection présidentielle. Quatre candidats ont répondu : Eva Joly , François Bayrou , François Hollande, Nicolas Sarkozy. Analyses et commentaires des membres du Collectif  ce 5 avril 2012 en conférence de presse à Paris (FNAR). La réforme de la gouvernance de notre système fragmenté est au coeur des réflexions du collectif.


L'autonomie et le vieillissement dérangent
Les pistes envisagées par les différents candidats ne sont pas à la mesure des enjeux, analyse Romain Gizolme pour l'AD-PA et la FNADEPA.
Nous sommes encore loin d'une véritable "Prestation autonomie", dont la gouvernance serait clarifié du niveau national au local, permettant d'augmenter le nombre des professionnels auprès des personnes âgées tant dans les services  à domicile qu’en établissement et de revisiter les "restes à charge" des personnes concernées et de leurs proches.

 

Handicapé et citoyen ?
Les annonces sont encore loin d'un projet politique au sens global du terme explique Bernard Ennuyer. Les fédérations des personnes handicapées pointent le manque de réponses des candidats sur la citoyenneté de tout à chacun, quel que soit son handicap, son âge.

Les enjeux financiers sont avant tout politiques
Il y a urgence pour "amorcer au moins un milliard de dépenses afin de colmater les hémorragies". Il en faudra au moins un autre pour investir et améliorer le système.
Bernard Ennuyer rappelle qu’investir « 1 » dans les dépenses de santé permet d’en récupérer « 2 » dans les 10 ans qui viennent (hospitalisations indues…)
Les différents rapports confirmés par madame Joly parlent d'un besoin de 5 à 8 milliard, soit ¼ et ½ point de PIB (Produit intérieur brut).
M.Bayrou veut créer une nouvelle branche de protection sociale et parle pour son financement de journée(s) de solidarité.
M.Hollande veut introduire le vieillissement dans les différentes politiques publiques (habitat, ville...). Il annonce le déploiement de  "maisons de l'autonomie" et doubler le plafond de l'APA pour les personnes les plus fragilisés. Le financement de ces mesures est contesté par la majorité actuelle.
Le candidat socialiste table sur un ajustement de la CSG.
Pour débloquer rapidement un milliard d'euros, Sylvain Denis, président de la FNAR, estime que les retraités étaient prêts à accepter l’alignement, sur 3 ans, de la CSG des retraités avec celle des actifs.
L’adaptation de l’habitat est pour F.Hollande une priorité . Or selon Bernard Ennuyer, c’est plutôt le manque d’aides qui pose question aujourd'hui. Il rappelle la situation critique de nombre de services d’aides à domicile prestataires aujourd’hui.


En images les points de vues de Romain Gizolme Ad-PA et Fnadepa,
Bernard Ennuyer Sociologue et Sylvain Denis, FNAR.

 

 

 

 

Le "libre choix " de rester chez soi est  prôné par de nombreux candidats (cf. "Le mensuel des maisons de retraite d'avril" qui a obtenu les réponses de six candidats).
Mais de quel choix parle-ton ?

 

 

Voir les analyses d'Annie de Vivie, Agevillage
Concernant la situation parfois piégée des aidants familiaux,
le point de vue de Bernard Ennuyer, sociologue et Annie de Vivie
   
   
Finances, discrimination : quelle priorité ?.
La France reste le seul pays d’Europe qui maintient la barrière de l’âge : vieux « dépendants » d’un côté, personnes handicapées, malades de l’autre.

L'aide à l'autonomie est une urgence mais une parmi d'autre, pointe les membres du collectif.
A court terme il s'agit d'éviter déviter de licencier dans les services à domicile (pour maintenir l'aide quotidienne aux plus fragiles), diminuer le reste à charge (pour financer les services à domicile ou les établissements d'accueil) et aider les départements qui révisent les APA à la baisse.
Les candidats repoussent l’échéance d’une politique d’accompagnement du vieillissement.
C’est dommage parce que gouverner c’est prévoir : les effets du vieillissement des personnes nées pendant le babyboum vont se vivre dès le prochain quiquennat.
Tout en sachant que « ce n’est pas le vieillissement qui est responsable de l’augmentation des dépenses de santé » rappelle Sylvain Denis. Seul 5% de cette augmentation sont liés au vieillissement. L’augmentation des dépenses est liée à l’augmentation des techniques, des coûts des traitements… La dernière année de la vie coute le même prix à 40 ans qu’à 90 ans.

 

Voir les points de vue de Bernard ennuyer, Jean-Claude Henrard, et Sylvain Denis.


   
La gouvernance du système
Leit motiv du collectif "une société pour tous les âges" : "A besoin identique : des réponses de même niveau sont à obtenir".
L’ouverture du droit, l’éligibilité à une prestation, peut être identifiée au niveau départemental voire régional (Seule Eva Joly interroge la place des départements).
L’évaluation très complète (selon la complexité des situations)  se définit et se met en œuvre au niveau local.
La question reste "A partir de quand socialise-t-on l’aide ?"

 

Analyses en images de Jean-Claude Henrard sur la gouvernance du système

 
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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 09:22

Le collectif "Une société pour tous les âges" interpelle comme en 2007, les candidats à l'élection présidentielle de 2012.
Au delà des principes pour un droit de compensation et d'aide à l'autonomie, les signataires attendent des réponses opérationnelles pour la refonte de la gouvernance du système.

Le collectif à écrit ce 1er mars à madame Eva Joly (EELV),  François Bayrou (Modem), François Hollande (PS), Jean-Luc Melenchon (parti de Gauche) et Nicolas Sarkozy (UMP). Il demande des réponses pour le 21 mars en vue d'une conférence de presse le 5 avril.


De plus en plus de personnes atteignent des âges élevés. Etant donné les liens qui existent entre maladies chroniques, entrainant une perte d’autonomie, et avancée en âge, la population en situation de handicap est majoritairement très âgée. Depuis 1997, la compensation du handicap pour accompagner les activités de la vie quotidienne est distincte selon l’âge (PCH avant 60 ans et APA). Leur contenu, leur montant et la participation du bénéficiaire diffèrent pour un même besoin.


>> Comptez-vous remédier à cette discrimination selon l’âge en attribuant un montant de compensation identique pour un même besoin d’aides dans les activités de la vie quotidienne, quel que soit l’âge ?

 

Pour mettre fin à cette profonde inégalité vous engagez-vous à créer lors du prochain quinquennat  un nouveau droit social universel compensant la perte d’autonomie?
>> Si oui, l’envisagez-vous avec un financement supplémentaire ? A quelle source de financement ferez-vous appel en priorité ?

 

Dans les situations de handicap, les activités de la vie quotidienne sont les premières à être limitées puis les activités de soins personnels d’hygiène. Les atteintes les plus légères sont les plus nombreuses.
>> A partir de quel niveau de besoin d’aides, ferez-vous intervenir un financement collectif?

Aujourd’hui les dispositifs d’accompagnement des personnes handicapées et des personnes âgées dites « dépendantes »* sont éclatés entre de multiples responsables tant au niveau du financement, de l’organisation territoriale et de l’offre de services et prestations individuels. Le cloisonnement persiste entre les secteurs et les professionnels du sanitaire,  du médicosocial, du social et des soins de ville.

Cette fragmentation est source de nombreux dysfonctionnements dans les réponses (redondances, retards, hospitalisations injustifiées, absence de continuité des aides et soins…) entrainant un gâchis des ressources.
>> Vous engagez-vous à  remédier à cet état de fait ?

>> Si oui comment ?
>> Avec quels acteurs au niveau collectif et au  niveau individuel ?

Le nombre, la qualification, les compétences des personnels en établissements et à domicile sont insuffisants étant donné la complexité et la sévérité de l’état des personnes en situation de handicap.

>> Quelles solutions envisagez-vous pour créer, financer une véritable filière médico-sociale professionnelle ? Comment comptez-vous renforcer les effectifs ? 

Les sommes à la charge des personnes âgées en établissement ou à domicile sont très au-dessus de la moyenne des pensions de retraite.
>> Vous engagez-vous à réduire ce reste à charge ? Si oui comment ?

 

Les aidants familiaux représentent l’essentiel de l’aide apportée aux personnes handicapées notamment jeunes et âgées. Leur aide n’est pas reconnue comme une activité ouvrant des droits sociaux. Par ailleurs, nombre d’entre eux s’épuisent.
>> Quel engagement prenez-vous face à ces réalités ? Comment ?"

 

 * Préférer, comme le préconise la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) dans son rapport de 2007, la notion d’« aide à l’autonomie » à celle de prise en charge de la dépendance. Le rapport à l’autonomie pour ces populations varie certes en fonction, de leur parcours de vie, de leur âge, de l’origine et de la nature de leur handicap. Ainsi, elles s’inscrivent selon les cas dans un objectif de conquête, de maintien, ou de reconquête d’une autonomie qui constitue une dynamique devant servir de guide à l’élaboration des politiques publiques.

 

 

Signataires de l'interpellation
- Adessa A Domicile, Hugues Vidor directeur général et Didier Duplan direccteur général adjoint
- Ad-Pa, association des directeurs aux services des personnes âgées : Pascal Champvert, président et Romain Gizolme
- Agevillage.com : Annie de Vivie, fondatrice
- APF , Association des paralysés de France : Jean-Marie Barbier, président
- Association française des AIDANTS : Florence Leduc, présidente
- Association Alerte 38 : Jacqueline Chapuis, présidente
- CFR, confédération française des retraités : François Bellanger, président
- Cleirppa, Centre de Liaison d’Etude et d’Information sur les problèmes des personnes âgées :  Olga Piou, directrice
- FHF, Fédération hospitalière de France : Frédéric Valletoux, président , Gérard Vincent, délégué général, René Caillet et Murielle Jamot, POSMS.
- Fnadepa, Fédération nationale des associations de directeurs au service des personnes âgées : Claudy JARRY, président et Françoise TOURSIERE, directeur
- FNAPAEF, Fédération nationale des associations de personnes âgées et leurs familles : Joelle Le Gall, Présidente
- FNAR, Fédération nationale des associations de retraités : Sylvain Denis, Président
- Graf, Groupement des associations de familles de l’AP-HP : Aldo SALUARD, président
- Una, Union nationale de l’aide, des services et des soins aux domiciles : André Flageul, présidente et Yves Verollet , directeur
Et
- Michel Billé sociologue
- Bernard Ennuyer, sociologue
- Jean-Michel Caudron, consultant
- Serge Guérin, professeur à l'ESG Management school, sociologue
- Jean-Claude Henrard, professeur de santé publique, gérontologue
- Geneviève Laroque, Igas honoraire, retraitée, gérontologue
- Jérôme Pellissier, écrivain, docteur et chercheur en psychologie.

 

Contact :
Annie de Vivie, Agevillage anniedevivie@agevillage.com 
Romain Gizolme, AD-PA : rg.ad-pa@orange.fr

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 15:15

A TELECHARGER :
Pour vous aider à préparer les débats, voici les fiches pratiques réalisées par le Collectif Une société pour tous les âges :

- Fiche "Réforme de l'APA : la vérité des chiffres"
- Fiche "Coûts des maisons de retraite"
- Fiche "Les vrais chiffres de la dépendance"
Fiche "Aidants"
Fiche "Décideurs clés et financeurs"
- Fiche "Fragmentation des services"
- Fiche Protection sociale : solidarité - Sécurité sociale (assurances socialisées) -Assurances
-
Fiche Une société d’individus singuliers et/ou collectifs ?
- Fiche L'aide sociale - La Protection Sociale : de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins
-
Fiche l'aide Sociale et Récupération sur succession 
- Fiche Evaluation (évaluer pour quoi faire ? les outils ? les grilles ?)
-
Fiche Autonomie, dépendance et situation de handicap :  quel sens donner à ces mots ?
- Questions-réponses sur le financement de la protection sociale - B.Ennuyer
- Fiche discrimination maladie - C Ollivet
- Fiche Orientations France et Europe-JC Henrard
Les orientations de la France au regard d’autres pays européens type en matière de politique médico-sociale vieillesse
- 5éme risque -Eléments du débat début 2010 - B.Ennuyer

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 14:32

Pour alimenter les débat régionaux à l’initiative de Me Roselyne Bachelot-Narquin, Geneviève Laroque explique pourquoi parler de « dépendance » plutôt que de « handicap » relève de discriminations liées à l’âge.

genevieve LaroquePar Geneviève Laroque,
pour le collectif "Une société pour tous les âges"

 

 

 

Les définitions de la loi et leur application


Dépendance dans la « Loi du 24 janvier 1997 »

La dépendance se dit de l'état de la personne qui, nonobstant les soins qu'elle est susceptible de recevoir, a besoin d'être aidée pour l'accomplissement des actes essentiels de la vie ou requiert une surveillance régulière.

Cette définition  s'applique  si la personne concernée a  60 ans ou plus lors de la reconnaissance de cet état.

La situation de la personne est évaluée au moyen d'une méthode dite AGGIR(autonomie gérontologique, groupe iso-ressources) qui classe cette personne dans une des 6 catégories définies, la catégorie GIR1 étant celle dans laquelle la "dépendance" est la plus lourde et la catégorie GIR 6 celle de l'autonomie la plus grande. Les aides nécessaires à la personne sont partiellement financées pour les groupes GIR 1 à 4 au moyen d'une prestation dite "allocation personnalisée pour l'autonomie", à domicile et en institution d'accueil, dont le montant est modulé en fonction du classement "GIR", assorti d'un ticket modérateur fonction des revenus, de 0%à 90%.

 

On peut noter que cette "dépendance" provient d'une "altération substantielle durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques ou d'un trouble de santé invalidant" et entraîne "une limitation d'activité ou une restriction de participation à la vie en société"

 

C'est de cette "dépendance des personnes âgées" qu'il s'agit dans les débats ouverts par le gouvernement : définition, évaluation, compensation et aides, financement

 

Loi du 11 février 2005

Constitue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant

 

Cette définition s'applique si la personne concernée a moins de 60 ans lors de la constatation de son état. Celui ci est évalué au moyen d'une méthode GEVA (guide d'évaluation du handicap) qui analyse quatre grandes catégories d'activités.Si une activité est totalement impossible ou deux activités sont très difficiles, la personne peut bénéficier du financement des aides nécessaires au moyen d'une prestation dite "prestation de compensation du handicap" dont le montant dépend des aides requises.

 

On peut noter que nombre de personnes en situation de handicap, "nonobstant les soins qu'elles sont susceptibles de recevoir, ont besoin d'être aidées pour l'accomplissement des actes essentiels de la vie ou requièrent une surveillance régulière"

 

Convergence
La proximité des deux définitions, celle de la "dépendance" applicable aux personnes de plus de 60 ans et celle du "handicap" applicable aux personnes de moins de 60 ans avait conduit le législateur de 2005 à prévoir dans l'article 13 de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées :"dans les trois ans à compter de l'entrée en vigueur de la présente loi, la prestation de compensation sera étendue aux enfants handicapés. Dans un délai maximum de cinq ans, les dispositions de la présente loi opérant une distinction entre les personnes handicapées en fonction de critères d'âge en matière de compensation du handicap et de prise en charge des frais d'hébergement en établissements sociaux et médico-sociaux seront supprimées".

 

 Les dispositions concernant les enfants ont été appliquées. Celles concernant les personnes âgées ne l'ont pas été et les débats engagés sur la "dépendance" excluent clairement cette application.

 

Les conséquences

On constate que le montant moyen du plan de compensation du handicap (PCH) est environ du double de celui du plan moyen d'aide à l'autonomie (APA) : cette constatation est essentielle dans la conduite des réflexions et des débats.

 

Il a été précisé (1)  "qu'une approche différenciée se justifiait, la dépendance étant un risque incertain lié à l'avancée en âge, le handicap une situation pour les personnes concernées". Cette déclaration est d'autant plus étrange que, précédemment, certains  avaient affirmé que "la dépendance était un risque inéluctable de la vieillesse, alors que le handicap est aléatoire" ce qui est exactement l'inverse.

 

Or, qu'il s'agisse de situation dite de handicap ou de situation dite de dépendance, il s'agit de situations qui, en raison, à la fois, de déficiences individuelles et d'inadaptation de l'environnement  rendent difficiles ou impossible l'exercice autonome des activités habituelles de la vie quotidienne et la participation à la vie sociale, et peuvent survenir à tout âge de la naissance à la grande vieillesse, à la suite de maladie, d'accidents ou de malformations diverses.

 

Ces situations sont toujours aléatoires et jamais inéluctables et constituent un risque de l'existence au même titre  les quatre "risques" (de déséquilibre dans l'économie individuelle et familiale) qui ont conduit à la création de notre système de sécurité sociale (maladie, famille, vieillesse, accidents du travail) d'où l'appellation de cinquième risque : celui de la perte des autonomies fonctionnelles qui, en raison des dépenses qu'occasionne leur compensation, constitue bien un "risque" pour l'équilibre des économies individuelle et familiale. La couverture de ce risque peut être obligatoire ou facultative, totale ou partielle, au moyen de  systèmes publics de protection sociale ou d'assurances privées, individuelles ou collectives, voire de la combinaison de ces systèmes selon des modalités diverses, comme le risque "maladie" est couvert par le système public de l'"Assurance-Maladie" de la sécurité Sociale et complété par des "assurances complémentaires".

 

Le législateur de 2005 avait bien perçu les difficultés organisationnelles et financières qu'allait entraîner la "convergence" des dispositifs en faveur des personnes de moins et de plus de 60 ans, et avait donc prévu un délai d'application pour préparer ces opérations. Le rejet de toute convergence entre ces dispositifs, affirmé par le président de la république et le gouvernement lors du lancement du débat sur la "dépendance", limité aux conséquences de l'évolution démographique – augmentation du nombre et de la proportion des personnes de grand âge dans la société – et augmentation corrélative du nombre des personnes de grand âge atteintes de maladies gravement invalidantes nécessitant aides et soins pose des questions d'ordre financier mais, plus encore des questions de philosophie politique.

 

Discrimination liée à l’âge

La France, pays d'égalité, veut-elle continuer à traiter différemment ses citoyens à raison de leur âge, comment justifie-t-elle une discrimination par l'âge, dès lors que les définitions légales elles-mêmes démontrent que les conséquences des maladies ou des accidents entraînent des situations dont la prise en charge demande une adaptation aux besoins de chaque personne, compte tenu de son état, de son environnement et, bien entendu de son âge mais dans le cadre d'une réglementation et d'une tarification commune permettant, justement, les modulations individuelles.

 

 

 

 

 



(1) Madame Anne Marie Montchamp

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 10:57

Le collectif « Une société pour tous les âges » organisait ce mercredi 8 décembre une conférence de presse sur le thème : "Le 5ème risque : ce n’est pas qu’une question d’argent ! ".

Au lendemain de l’annonce du président de la République de lancer un débat national pour la création d’un « 5ème risque de Sécurité Sociale, d’une nouvelle branche », le collectif d’experts « Une société pour tous les âges » insiste sur le fait que  le « 5ème risque » ce n’est pas qu’une question d’argent.
Le financement d’une « prestation de compensation, universelle et personnalisée » (pour des personnes en situation de handicap de tous âges) focalise les énergies (politiques : sénateurs, députés, conseils généraux ; assureurs ; mutuelles ; professionnels).

Le collectif veut attirer l’attention sur les liens étroits entre le financement et l’organisation de l’accompagnement.
L’évaluation, l’éligibilité à la prestation, la coordination des services, la mise en œuvre de cette prestation, la formation des personnels sont AUSSI importants que la question du financement.

A partir des constats actuels (disparités de gestion de l’APA sur les territoires, évolutions des CLIC, réseaux, labellisation des services, filières…), le collectif propose une réforme du système d’accompagnement des personnes en situation de handicap quel que soit leur âge.

Il propose à cette occasion deux fiches explicatives à télécharger :

Fiche « La question sociétale : supprimer toute discrimination liée à l’âge »
Le 5ème risque est une question de société (place des personnes âgées, non-discrimination liée à l’âge) et non uniquement une question d’argent. En un mot : demain la future prestation compensera quelles prestations ? Evaluées comment ? Faisant appel à quelles aides, prestataires, professionnels ?

 Fiche « Refonte du système d’accompagnement et d’aide à l’autonomie »
Le cinquième risque va demander une refonte du système de l'aide à l'uatonomie : évaluation, coordination, filières,...

Le collectif vous invite également à lire le dernier rapport du HCAAM (Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie)  du 25 novembre 2010 et son avis du 22 avril 2010 sur vieillissement., longévité et assurance maladie.


 

Les vidéos de la conférence de presse du Collectif « Une société pour tous les âges »
8 décembre 2010 – Paris

Le 5ème risque n’est pas qu’une question d’argent

Mais une question de citoyenneté 
Pascal Champvert

 

 
Témoignage de Jacqueline Chapuis, Association Alertes à Grenoble
Les familles sentent un glissement quant au respect de la dignité de la personne âgée fragilisée

 

Un 5ème risque et des financements : pour quoi faire ?
par Bernard Ennuyer et Sylvain Denis

 

 

 Réformer et simplifier le système: évaluer la situation de la personne, coordonner les aides
via un guichet identifié localement, assurer l’équité sur les territoires

Olga Piou, Cleirppa

Les mots clés : Evaluation, coordination, filière
Annie de Vivie, Agevillage

 

 

En attendant le 5ème risque il y a urgence : le secteur de l’aide à domicile et asphyxié
André Flageul, président de l’UNA

 

 


20 000 emplois menacés. Les pouvoirs publics doivent réagir
Hugues Vidor, directeur général  de l’Adessa à Domicile

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 14:11

Le collectif vous propose de lire la tribune « Dépendance : la solidarité plutôt que l’assurance » de Philippe Bas, ancien ministre de Dominique de Villepin parue dans le Monde du 6 août 2010 et relayée sur Agevillage.com.


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